Défense pénale devant le Tribunal Correctionnel de Narbonne par Me Pascal CLEMENT
Narbonne. La réalité de la justice a rattrapé cet homme de 33 ans qui s'était perdu dans les recoins obscurs du monde virtuel. Lundi, à la barre du tribunal correctionnel de Narbonne, il était jugé pour diffusion et détention de photos pédopornographiques.
C'est une enquête diligentée de Chartres envers un utilisateur du site coco.fr ayant des penchants pédophiles qui l'a rattrapé. Résultat : on a découvert sur le disque dur de son ordinateur des images de jeunes hommes exhibant leur sexe. Il s'était fait passer pour un mineur afin d'attirer un homme qui l'avait éconduit sur ce site de conversation et plus, si affinités.
Devant le président Philippe Romanello, il a tenté de minimiser les faits, en repoussant l'idée d'être attiré par des mineurs. «Mais sur les photos, on voit bien que ce sont des gosses, même s'ils ont un gros sexe», n'a pas hésité à lui rétorquer Philippe Romanell
"Il aime les minets"
L'histoire de cet homme est celle d'une certaine misère sexuelle. «Il n'arrive plus à séduire des jeunes hommes. Il a pris du poids», confie son avocat Me Pascal Clément. «Il est allé sur ce site pour rencontrer des hommes de 18 à 22 ans. Il aime les minets. Mais dès qu'il était en contact avec des mineurs, il coupait tout. Dans les photos répertoriées sur son ordinateur, il y a beaucoup de majeurs». Et de constater que la gendarmerie qui a mené l'enquête en 48 h n'avait pas toutes les compétences pour dénouer les fils de cette affaire en ligne. «Il a réceptionné des photos ambiguës. Il ne savait pas qu'il s'agissait de mineurs de moins de 18 ans», poursuit l'avocat.
outefois, pour la procureure Carole Combres, «ces jeunes garçons n'ont pas été pris en photo de leur plein gré. Et il n'y a pas de doute, ce sont des mineurs». Elle prend aussi appui sur l'expertise psychiatrique, qui décrit un homme qui n'a pas de tendance perverse narcissique, mais qui a une préférence pour les adolescents. Me Pascal Clément tempère : «On n'est pas en présence d'un prédateur».
Au final, le tribunal a condamné l'homme à une peine de 6 mois de prison avec sursis, assortie d'une mise à l'épreuve de deux ans avec obligation de soins et interdiction d'être en contact avec des mineurs, et inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. En revanche, il a été relaxé des faits de diffusion de photos de mineurs de moins de 15 ans et de propositions à mineurs de moins de 15 ans.
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